Le 15 octobre, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a saisi la procureure de la République de Paris pour un signalement visant Zineb El Rhazoui, ancienne journaliste de Charlie Hebdo. Ce signalement porte sur des faits d’« apologie du terrorisme » à la suite de déclarations controversées faites lors d’une interview avec le journal Nouvelle Aube. Dans cet entretien, El Rhazoui a comparé Israël à une organisation terroriste et refusé de condamner l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, déclarant : « Je ne condamne pas le 7 Octobre » et qualifiant Israël de « Daech qui a réussi ».
Les propos d’El Rhazoui ont suscité une vive réaction, notamment en raison de sa description du Hamas comme un « mouvement de résistance » légitime. Cette ancienne figure laïque, connue pour son opposition à l’islamisme et son combat pour les droits humains, s’est depuis l’attaque du Hamas affirmée en militante pro-palestinienne, ce qui lui a coûté le prix Simone Veil qu’elle avait remporté en 2019.
La polémique autour de ses déclarations et de leur portée a généré un vif débat sur la liberté d’expression et les limites de la critique politique.