A quelques heures de l’ouverture du sommet des pays du sud de l’UE destiné à trouver une solution aux tensions en Méditerranée, exacerbées par les ambitions d’Ankara dans la région, la tension est encore montée d’un cran ce jeudi.
« L’Europe doit avoir une voix plus unie et plus claire » face à la Turquie, a déclaré le chef de l’Etat à Porticcio, en Corse-du-Sud. Il décrit les comportements de Recep Tayyip Erdogan comme « inadmissibles » et appelle ce dernier à « clarifier ses intentions ». La Turquie « n’est plus un partenaire dans cette région », a-t-il déploré, tout en soulignant son « souhait profond » de « réengager un dialogue fécond ».
Les propos du président français ont été mal reçus par la Turquie, qui a réagi en dénonçant dans la foulée des « déclarations arrogantes » : « Le président français Macron a encore une fois fait des déclarations arrogantes, dans un vieux réflexe colonialiste », a répliqué le ministère turc des Affaires étrangères, ajoutant que le chef d’Etat français « favorise les tensions et met en péril les intérêts de l’Europe et de l’Union européenne ».