À moins de deux semaines des élections présidentielles américaines prévues le 5 novembre, Kamala Harris, la candidate démocrate, voit son avance sur Donald Trump s’amenuiser. Investie en août pour remplacer Joe Biden, elle se retrouve dans une lutte intense contre le candidat républicain, avec des résultats de sondages nationalement très serrés.
Malgré une légère avance dans les sondages, qui varie de quelques dixièmes à deux points, la candidate doit faire face à une campagne agressive de Donald Trump. Ce dernier, qui n’hésite pas à attaquer Harris sur sa santé mentale et à inciter ses électeurs à la critiquer, utilise un langage offensif lors de ses meetings. En réponse, Harris s’attaque également à Trump, soulevant des questions sur sa santé et son âge, alors que Trump approche des 80 ans, tandis qu’elle a récemment fêté ses 60 ans.
Dans les sondages des swing states, cruciaux pour le résultat final, Harris a longtemps maintenu une avance, mais la situation s’est inversée depuis mi-octobre. Les écarts sont maintenant très faibles, avec moins d’un point séparant les candidats dans des États comme l’Arizona, la Caroline du Nord et le Michigan. Les swing states sont déterminants car ils peuvent basculer d’un camp à l’autre et influencent fortement le vote des grands électeurs.
Sur le plan de son programme, Kamala Harris met l’accent sur le pouvoir d’achat, s’opposant aux politiques de Trump, et propose des mesures telles que des crédits d’impôt et un contrôle des prix sur les produits de première nécessité. Sa position sur l’immigration est plus ferme, tentant de séduire les modérés tout en ne froissant pas sa base. À l’international, elle réaffirme le soutien américain à l’Ukraine et adopte une approche équilibrée vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. Enfin, les droits des femmes et des minorités, ainsi que des mesures écologiques, constituent des éléments centraux de sa campagne, bien que certains critiques estiment qu’elle reste trop vague sur des solutions concrètes.
