Notre-Dame-des-Landes, L’abandon du projet n’apporterait «aucune solution».
L’exécutif avait promis une décision sur Notre-Dame-des-Landes d’ici la fin du mois de janvier. Et prévenu que quelle qu’elle soit, il s’agirait d’une décision difficile, tant le dossier divise. L’annonce est intervenue ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres, mettant fin à des années de suspens: le projet très controversé d’un nouvel aéroport a été abandonné.
« Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes », a déclaré Edouard Philippe. « Il existe une alternative crédible: le réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique », a-t-il précisé, ajoutant que les terres ne seraient pas gardées par l’Etat.
Le projet de Notre-Dame-des-Landes sera donc abandonné. #NDDL
— Edouard Philippe (@EPhilippe_LH) January 17, 2018
L’histoire d’un conflit qui traine depuis 50 ans
Le projet contesté de construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes remonte aux années 1960. Il avait été relancé en octobre 2000 par le Premier ministre socialiste de l’époque Lionel Jospin. Des militants anticapitalistes avaient commencé à partir de 2009 à occuper la Zone d’aménagement différée (ZAD), rebaptisée par eux « zone à défendre » et retenue pour y construire le nouvel équipement.
En 2016, une majorité de 55% des votants s’était prononcée en faveur de la construction du nouvel aéroport à l’occasion d’une consultation locale organisée en Loire-Atlantique, sans proposer alors l’option d’un réaménagement de l’aéroport Nantes-Atlantique.
La construction d’un nouvel aéroport était soutenue par de nombreux élus locaux en raison de la congestion de Nantes-Atlantique et pour favoriser le développement économique et touristique de la région.