Ce lundi 14 octobre, Marine Le Pen a pris la parole au tribunal dans le cadre du procès sur les soupçons d’emplois fictifs concernant les assistants parlementaires du Rassemblement national (RN). Elle est accusée d’avoir rémunéré certains assistants avec des fonds européens alors qu’ils travaillaient pour le parti. Le Pen a rejeté toutes les accusations, affirmant ne pas avoir commis d’illégalité.
Son audition, qui a duré plusieurs heures, s’est déroulée dans un climat relativement serein, malgré quelques moments de tension. En tant qu’ancienne avocate, Marine Le Pen a souvent donné des réponses longues et techniques, évitant ainsi d’être mise en difficulté. Elle a défendu l’idée que le rôle d’assistant parlementaire incluait également des tâches politiques nationales, arguant que l’activité politique fait partie intégrante du mandat parlementaire, qu’il soit national ou européen.
Un point central de l’audition a porté sur Catherine Griset, son assistante parlementaire, qui, bien qu’accréditée à Bruxelles, résidait à Paris et avait passé très peu de temps au Parlement européen. Marine Le Pen a expliqué cette situation par un changement personnel dans la vie de Griset, insistant sur le fait qu’elle l’accompagnait au Parlement sans badger.
Le procès, qui doit se poursuivre encore deux jours, a révélé une stratégie de défense claire de la part de Marine Le Pen, tout en suscitant des interrogations sur la gestion des fonds européens.