Les entreprises israéliennes ne seront pas autorisées à exposer leurs matériels au prochain salon Euronaval, consacré au secteur naval de défense, qui se tiendra en novembre au nord de Paris. Cette décision, prise à la demande du gouvernement français, autorise néanmoins la participation des délégations israéliennes sans stands ni exposition. Sept entreprises israéliennes sont directement touchées par cette mesure.
La réaction de l’État hébreu a été immédiate et négative. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a vivement critiqué cette décision sur les réseaux sociaux, la qualifiant de discriminatoire et estimant qu’elle aide les ennemis d’Israël en période de guerre. Il a également fustigé l’attitude du président français Emmanuel Macron, l’accusant d’adopter une politique hostile envers Israël.
Cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues entre la France et Israël, alors que Paris appelle avec insistance à un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, tout en condamnant les frappes israéliennes. Ces tensions se sont exacerbées suite aux opérations militaires en cours menées par Israël, un an après l’attaque du groupe palestinien Hamas. De plus, la France critique ouvertement les frappes israéliennes « délibérées » contre des positions des Casques bleus de l’ONU au Liban, qui ont blessé plusieurs soldats de la Finul.
Ce n’est pas la première fois que de telles décisions sont prises. En mai dernier, la participation des industriels israéliens à Eurosatory, un autre salon de défense, avait été annulée puis finalement autorisée par la justice. Les entreprises concernées par Euronaval pourraient-elles bénéficier du même retournement de situation ? Les organisateurs rappellent que l’édition 2024 accueillera près de 500 entreprises et plus de 22 000 visiteurs, tout en respectant les directives internationales et gouvernementales.
