Le chirurgien de Grenoble (Isère), suspendu par le conseil de l’ordre et accusé par des dizaines de patients d’avoir commis des erreurs médicales, a été mis en examen le 10 juin, apprend-on ce lundi auprès du parquet.
« La mise en examen est la preuve qu’il existe des indices graves ou concordants que ce chirurgien a réellement commis les faits », a déclaré l’avocat d’une grande partie des victimes présumées, Me Édouard Bourgin.
« Si nos plaintes n’étaient pas fondées ou pas manifestement fondées, c’est le statut de témoin assisté dont aurait bénéficié le chirurgien », a-t-il ajouté.
La mise en examen a été décidée par deux juges d’instruction, « signe de l’ampleur des dommages faits », a aussi estimé Me Bourgin, affirmant la « dangerosité extrême » du médecin.
Cette mise en examen a été accueillie avec « grand soulagement » du côté de l’avocat du docteur V., Me Bernard Boulloud.
« Avec mon client, nous demandions cette mise en examen depuis un an pour avoir accès au dossier et lui permettre de se défendre. Car jusqu’à présent, il ne pouvait pas le faire. Il était en effet tenu par le secret médical et ne pouvait donc pas parler. Désormais, il va pouvoir produire les pièces médicales qui vont venir contredire les plaintes de certains patients », a déclaré Me Boulloud à RTL.