La solution efficace pour les patients adultes pourrait être la multidisciplinarité et les nouvelles techniques endoscopiques non invasive.
L’histoire de Pierre Elie pourrait être celle de millions de personnes souffrant d’obésité. La sleeve gastroplastie endoscopique (SGE), intégrée dans un parcours multidisciplinaire, a changé sa vie.
Pierre Elie pesait 117 kg. Aujourd’hui, 15 mois après avoir bénéficié d’une sleeve gastroplastie endoscopique (ESG), il a perdu plus de 30 kg. Avant la ESG, il devait faire face à de nombreuses difficultés quotidiennes : il avait besoin de l’aide de sa fille pour ramasser des objets par terre, en été il ne sortait pas de chez lui car la chaleur excessive ne lui permettait pas de respirer, son dos et ses genoux lui faisaient très mal et il ne pouvait pas rester debout trop longtemps. Il souffrait d’une obésité sévère qui, à seulement 52 ans, avait déjà gravement compromis sa santé.
« Après de nombreuses années d’obésité et de mauvaises habitudes alimentaires, j’ai décidé de rencontrer le professeur Karsenty pour discuter de l’ESG. Nous avons tous les deux décidé que cela aurait été la meilleure option pour moi afin d’améliorer ma vie. Je peux vous dire aujourd’hui que ma vie a radicalement changé dans les deux sens, mentalement et physiquement. Je me sens beaucoup plus sain et plus confiant depuis longtemps. Ce fut pour moi l’un des meilleurs choix et l’une des meilleures expériences de ma vie ». – déclare Pierre Elie.
L’histoire de Pierre Elie avant l’ESG est similaire à celle de millions de personnes souffrant d’obésité (avec IMC>35 et comorbidités) et d’obésité sévère (IMC>40). Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’obésité est en réalité bien plus qu’une pandémie. Elle est à ce jour la 4ème cause de mortalité évitable dans le monde. Nous parlons d’une maladie qui sévit sur la planète depuis plus de quarante ans et qui ne montre aucun signe de diminution. En Europe, elle touche 59 % de la population adulte et est associée à 1,2 million de décès par an (1). La situation de la France est conforme à celle du Vieux Continent : 56 % des adultes présentent un surpoids ou une obésité (1).
« L’obésité est une pathologie peu ou pas reconnue du corps médical, de la population et des plus complexe. Elle mélange problématique de sédentarité, d’alimentation ultra-transformée, de polluants, de causes psychologiques, de génétique… Et pour autant elle est la 4ème cause de mortalité évitable dans le monde et en perpétuelle progression. La population, nos enfants, les patients ont besoin d’information sur les choix thérapeutiques, les chemins cliniques, la prévention. Il y a urgence à mettre à disposition, pertinence, qualité des uns et des autres pour enrayer cette pandémie mondiale et tueuse. L’obésité explose malheureusement parce que les habitudes alimentaires ont changé, et que les enfants et les adultes bougent moins. C’est une maladie, qui se cache derrière ! » – déclare Anne Sophie Jolie, Présidente du CNAO – Collectif National des Associations d’Obèses.
L’obésité ne peux pas être réduite qu’à mauvaise gestion de son alimentation et/ou d’un mode de vie inapproprié, mais une condition multifactorielle définie par une adiposité excessive à laquelle sont liées 18 autres maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque, hypertension…). Outre les comorbidités cliniques, il existe également des conséquences psychologiques importantes, telles que la perte d’estime et de confiance en soi, l’isolement et, dans les cas graves, la dépression et la précarité sociale.
L’obésité est une maladie chronique, qui peut être et invalidante, elle doit être traitée comme toutes d’autres maladies chroniques et récidivantes. Seule une prise en charge globale et pluridisciplinaire, adaptée aux besoins de l’individu, peuvent améliorer la qualité et l’espérance de vie des adultes souffrants d’obésité. Chaque patient doit donc être initié et suivi dans un parcours sur mesure alliant pertinence et qualité, en fonction de ses antécédents médicaux et de son degré d’obésité. Le traitement consiste en une réduction du poids corporel, effectuée sous une stricte surveillance médicale, l’engageant à suivre un équilibrage alimentaire approprié, le suivi d’activité physique régulier et adapté ainsi qu’un suivi psychologique. Chez certaines personnes, des procédures endoscopiques ou une intervention chirurgicale peuvent également être recommandées.
« Heureusement, aujourd’hui, la chirurgie bariatrique, qui rencontre souvent une forte résistance de la part des patients, n’est pas la seule option thérapeutique. Nous avons à notre disposition la sleeve gastroplastie endoscopique (SGE), une procédure peu invasive sûre et efficace qui complète les possibilités de la chirurgie bariatrique et constitue parfois une alternative à celle-ci. » déclare Prof. Luc Karsenty, Hopital Americain De Paris.
La ESG est une procédure endoscopique qui utilise un système de suture endoscopique (OverStitch®) pour réduire le volume de l’estomac d’environ 70 à 80 %, de manière similaire à la procédure chirurgicale, mais sans incision ni cicatrice. Grâce à l’approche mini-invasive, les patients ont un parcours post-opératoire plus rapide qui leur permet de rentrer chez eux dans un délai plus court par rapport aux options chirurgicales. Ce système permet aux patients de se sentir rassasiés plus longtemps, avec moins de nourriture et d’atteindre une perte de poids cliniquement significative.
Grâce au profil élevé en termes de sécurité et d’efficacité démontré par plus de 200 études cliniques publiées avec un suivi jusqu’à 5 ans, le système de suture endoscopique OverStitch™ a récemment reçu le marquage CE, spécifiquement pour la gastroplastie endoscopique. En plus, tous les résultats des essais cliniques cités, ont été confirmés par l’étude randomisé et contrôlé MERIT, publié dans la revue scientifique The Lancet en juillet 2022, qui a consacré l’haute niveau de efficacité et de sûreté de la procédure.