Le Prix Goncourt 2023 récompense Jean-Baptiste Andrea pour son roman « Veiller sur elle » (L’Iconoclaste, 592 p., 22,50 euros, numérique 16 euros). Ce roman avait déjà été distingué par le Prix du Roman Fnac. Il s’agit d’une fresque métaphysique centrée sur la sculpture, offrant une méditation profonde sur la présence et l’absence.
En lice pour le Prix Goncourt 2023, on retrouvait également « Triste tigre » de Neige Sinno (P.O.L), « Humus » de Gaspard Kœnig (L’Observatoire) et « Sarah, Susanne et l’écrivain » d’Eric Reinhardt (Gallimard). Le roman de Jean-Baptiste Andrea succède à « Vivre vite » de Brigitte Giraud (Flammarion), lauréat de l’année précédente.
« Veiller sur elle » se déroule en Italie et explore la vie du sculpteur (fictif) Mimo Vitaliani. Le récit alterne entre la confession autobiographique de Vitaliani et une biographie inattendue de sa plus grande œuvre, une pietà mystérieuse. L’histoire se déroule tout au long du XXe siècle, dans un paysage italien riche en marbre et en promesses. Le roman évoque les ombres et les coulisses de la création artistique, ainsi que les rêves étincelants de l’enfance.
La pièta taillée par Vitaliani devient le centre d’attention, suscitant des réactions en chaîne parmi ceux qui la contemplent. Le roman se dévoile comme une quête du sens profond de la vie, un tour de prestidigitation littéraire où chaque geste de création révèle davantage.
Finalement, « Veiller sur elle » est une célébration de l’art, de la création et de la résistance, incarnée par la pièta de Vitaliani taillée dans un bloc de pierre prévu à l’origine pour une œuvre commandée par le régime de Mussolini. Le roman explore la tyrannie sous toutes ses formes, tout en reflétant l’essence de la création artistique. La remise du Prix Goncourt à Jean-Baptiste Andrea pour ce roman récompense son talent et sa capacité à veiller sur l’œuvre littéraire et artistique.
