Les Russes essaieraient-ils d’influencer l’élection présidentielle américaine ? Facebook et Twitter assurent en tout cas avoir déjoué des tentatives de manipulation, à moins de trois mois du scrutin.
Facebook a annoncé mardi avoir retiré un « petit réseau » de 13 comptes et pages liés à des individus associés dans le passé à une organisation russe proche du Kremlin, la « Internet Research Agency » (IRA). Cette agence est accusée d’avoir animé une campagne anti-Clinton et pro-Trump aux États-Unis en 2016.
Cette fois-ci, l’opération, d’abord repérée par le FBI, en était à un stade peu avancé.
D’après Facebook, les comptes et pages mis en cause étaient surtout suivis dans des pays arabes. Ils n’avaient que 14 000 abonnés, dont seulement 200 Américains sur la page en anglais.
Twitter a de son côté suspendu 5 comptes pour une « manipulation que nous pouvons attribuer de façon fiable à des acteurs liés à l’État russe », a fait savoir la plateforme dans une série de tweets mardi.
L’essentiel de la campagne consistait surtout, à ce stade, en un site se faisant passer pour un média indépendant, baptisé « PeaceData » (« données de paix »).
Il publiait et diffusait des articles ciblant les sensibilités de gauche, sur la corruption, le réchauffement climatique, les droits humains et en général sur des « sujets qui sont cachés au grand public », d’après la page d’accueil.