Initialement prévu cette semaine, le discours a été reporté en raison de l’épidémie de Covid-19. Le plan sera présenté à Lunel, ville symbolique pour le départ de Français en zone irako-syrienne.
Emmanuel Macron définira le 2 octobre sa stratégie contre les « séparatismes », notamment l’islamisme radical, avant la présentation d’un projet de loi à l’automne sur ce dossier qui fait partie des priorités de la fin du quinquennat, a indiqué son entourage.
Lundi 7 septembre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa confirment au Parisien que le projet de loi contre le séparatisme doit être présenté en conseil des ministres à l’automne : « Nous sommes en train de le finaliser. » D’autres mesures sont dévoilées. Parmi elles, la création d’un « contrat d’engagement sur la laïcité » que devront signer les associations, et qui implique la fin des subventions en cas de non-respect de cette charte, notamment sur l’égalité hommes-femmes.
Le ministre de l’Intérieur va également « proposer de pénaliser » les certificats de virginité délivrés par certains médecins avant un mariage religieux.
« Le Président a clairement évolué sur ces positions », confie un ministre à France Inter. « La campagne, et surtout l’exercice du pouvoir, a façonné sa doctrine sur le sujet. Et c’est bien normal, ne serait-ce qu’en tant que maire, on ne peut pas avoir le même discours sur le communautarisme et l’insécurité avant et après son élection ».
« Nous sommes attendus sur ce thème », nous confie un autre ministre, »car si on continue à avoir une partie de nos concitoyens persuadés qu’on ne fait rien pour eux, alors la violence continuera de progresser dans notre société. Une société ne tient pas si une partie des citoyens ne se sent pas à sa place ».