L’ex-adjoint à la culture d’Anne Hidalgo, qui a démissionné le 23 juillet pour mettre fin à la polémique sur ses liens avec l’écrivain Gabriel Matzneff, accusé de pédophilie, est accusé par un homme de l’avoir agressé sexuellement une vingtaine de fois.
« Christophe Girard conteste ces dénonciations et ces faits avec la plus grande fermeté », avait indiqué dimanche son avocate, Delphine Meillet, dans un communiqué à l’Agence France-Presse. « Les faits dénoncés étant prescrits, la parole de l’accusateur, contre la parole de l’accusé, est laissée à l’appréciation du tribunal de l’opinion, où trop souvent une présomption de culpabilité en matière d’infractions sexuelles a pris le pas sur la présomption d’innocence », écrivait l’avocate.
Selon Aniss Hmaïd, Christophe Girard l’a agressé sexuellement une première fois à 16 ans, lors d’un voyage aux États-Unis, et l’a contraint à des rapports sexuels une vingtaine de fois au cours des années suivantes, ajoute le quotidien. En échange, poursuit l’article, Aniss Hmaïd assure que Christophe Girard l’employait parfois comme domestique dans sa résidence d’été dans le sud de la France et « lui obtenait des emplois temporaires au sein de la maison Yves Saint Laurent », dont il était l’un des principaux dirigeants avant d’entrer en politique. Les faits dénoncés par Aniss Hmaïd sur la période où il était encore mineur pourraient être prescrits depuis son 38e anniversaire. Le délai de prescription, depuis une loi de 2018, a été porté à trente ans après la majorité de la victime, mais la loi n’est pas rétroactive.