Dans la nuit du 2 au 3 novembre 2024, la plupart des Canadiens devront reculer leurs montres d’une heure pour revenir à l’heure normale, une tradition qui pourrait toucher à sa fin au Québec. Ce changement aura lieu exactement à 2 h du matin, lorsque l’heure sera rétrogradée à 1 h, permettant ainsi aux Canadiens de profiter d’un peu plus de sommeil ce week-end.
Actuellement, seules la Saskatchewan et le Yukon n’appliquent pas cette mesure, ayant aboli le changement d’heure respectivement en 1966 et en 2020. Ce système, instauré à l’origine pendant la Première Guerre mondiale, vise à maximiser la lumière du jour et à économiser sur les coûts énergétiques. Cependant, la pertinence de ce changement d’heure est souvent remise en question, notamment par le gouvernement du Québec, qui a récemment lancé une consultation publique sur la possibilité de l’abolir. Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice du Québec, a exprimé que le moment est venu de considérer une heure unique tout au long de l’année.
Le débat ne se limite pas au Québec. L’Ontario et la Colombie-Britannique s’interrogent également sur la nécessité de conserver le changement d’heure. En Ontario, un projet de loi avait déjà été proposé pour abolir cette pratique, en attendant l’accord du Québec et de l’État de New York pour éviter des incohérences entre régions. En Alberta, un référendum en 2021 a abouti à un rejet de l’idée de conserver l’heure d’été en permanence.
Des experts soulignent les effets négatifs du changement d’heure sur la santé, évoquant des études qui montrent une augmentation des accidents de la route, une baisse de la productivité et des risques accrus de problèmes de santé, notamment liés au dérèglement de l’horloge biologique. Le Dr Roger Godbout, directeur du Laboratoire de recherche sur le sommeil à l’Université de Montréal, affirme que ces changements annuels perturbent notre rythme biologique et peuvent avoir de graves conséquences sur la santé physique et mentale.
Les discussions sur l’avenir du changement d’heure continuent, avec des voix favorables à la conservation de l’heure normale, correspondant à l’heure où le soleil est au zénith, afin d’optimiser notre santé et notre bien-être.
