L’acteur n’a pas du tout goûté le départ de l’actrice Adèle Haenel lorsque Roman Polanski a été sacré meilleur réalisateur. Pas plus les piques lancés par Florence Foresti, maîtresse de cérémonie.
Lambert Wilson a évoqué le sacre du mari d’Emmanuelle Seigner et a ouvertement critiqué les diverses prises de position. Choqué par le discours d’introduction de Florence Foresti, maîtresse de cérémonie, et la décision d’Adèle Haenel de quitter la salle avec fracas, Lambert Wilson s’est emporté : « Je suis très en colère, c’est n’importe quoi : si on estime qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le fait que Polanski ait des nominations, alors on ne vient pas. » Et d’ajouter : « Je parle de gens que j’aime énormément, mais oser évoquer un metteur en scène en ces termes… Parler d’Atchoum, montrer une taille… Et en plus, qu’est-ce qu’on va retenir de la vie de ces gens par rapport à l’énormité du mythe de Polanski ? Qui sont ces gens ? Ils sont minuscules. »
L’acteur a ensuite salué le comportement de Samantha Geimer, seule victime de Roman Polanski reconnue judiciairement aux Etats-Unis à ce jour : « Moi, ce qui me met hors de moi, c’est que, quand je lis le texte de Samantha Geimer, elle le défend ! Elle considère qu’il est une victime de cette diabolisation. Elle lui a pardonné depuis très longtemps. » Lambert Wilson a conclu en ajoutant au sujet de la cérémonie : « Cette espèce de politiquement correct… Je trouve que c’est du terrorisme, en plus c’est bête ! On se dit ‘Mais où sommes–nous ? Qui sont ces gens ?’ Ça m’a choqué, j’ai trouvé qu’on était minable ! Il y a cette espèce de tribunal et de lynchage public que je trouve absolument abominable. »
