Douze millions de dollars (10,1 millions d’euros) et des réformes de la police locale. La famille de Breonna Taylor, une infirmère afro-américaine tuée chez elle par la police, a annoncé, mardi 15 septembre, avoir renoncé à une plainte au civil dans le cadre d’un accord avec la Mairie de Louisville dans le Kentucky.
Cette somme, l’une des plus importantes jamais accordées à des proches de victimes de la police, reflète l’émoi causé dans tous les Etats-Unis par ce dossier devenu emblématique du mouvement « Black Lives Matter (« les vies noires comptent »).
« Aujourd’hui est un jour important en direction de la justice pour Breonna. Mais ce n’est que le début », a commenté sa mère Tamika Palmer lors d’une conférence de presse.
Les policiers impliqués pas inculpés
Le visage couvert par un masque arborant une photo de sa fille, elle a réclamé avec une émotion difficilement contenue l’inculpation des agents impliqués dans le drame, qui restent en liberté six mois après la mort de la jeune femme.
L’accord à l’amiable met en effet un terme à la procédure au civil mais pas à l’enquête pénale. « Nous exigeons que le procureur général du Kentucky, Daniel Cameron, annonce immédiatement des mises en accusation » dans ce dossier, a renchéri Ben Crump, l’avocat de Mme Taylor.