Vingt soldats indiens ont été tués, lundi 15 juin au soir, selon New Delhi, dans le premier accrochage meurtrier entre la Chine et l’Inde depuis quarante-cinq ans, dans une région de l’Himalaya contestée entre les deux géants asiatiques.
L’armée indienne a d’abord annoncé mardi la mort d’un officier et de deux soldats, évoquant des morts « des deux côtés » dans la vallée de la rivière Galwan. En soirée, elle a fait état de 17 autres « grièvement blessés au champ d’honneur » qui avaient « succombé à leurs blessures ».
La Chine a, elle, évoqué des « morts et blessés », sans toutefois préciser dans quel camp. Elle accuse l’Inde d’être responsable de l’incident.
Le ministère indien des Affaires étrangères a répliqué par la voix de son porte-parole Anurag Srivastava, attribuant la responsabilité de l’affrontement à la Chine à travers « une tentative de changer unilatéralement le statu quo » à la frontière.
Un militaire indien basé dans la région a assuré qu’il n’y avait pas eu d’échange de tirs. « Aucune arme à feu n’a été utilisée. Il y a eu de violents corps-à-corps », a déclaré cette source, sous couvert de l’anonymat.
Ce mercredi, le ministre indien de la Défense, Rajnath Sing a indiqué que la perte des soldats était « profondément troublante et douloureuse ».