Le premier procès dans l’affaire du crash du vol MH17 s’ouvre ce lundi aux Pays-Bas, malgré l’absence des quatre hommes accusés d’avoir provoqué l’explosion de l’appareil au-dessus de l’Ukraine il y a plus de cinq ans.
Il est très peu probable de voir arriver, ici, les quatre hommes, la Russie et l’Ukraine n’extradant pas leurs ressortissants poursuivis à l’étranger. Ils seront donc jugés par contumace. Ils risquent des peines pouvant aller de 30 ans de prison à la perpétuité. Le parquet néerlandais les soupçonne d’avoir convoyé le système BUK dont l’un des missiles a atteint l’avion. Les enquêteurs internationaux ont établi que l’avion avait été abattu par un missile provenant de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk dans le sud-ouest.
Au moment du drame, les quatre suspects occupaient des postes clés au sein de la rébellion prorusse dans le Donbass. Le plus médiatique est Igor Guirkine, 49 ans, qui était « ministre de la Défense » de la République populaire autoproclamée de Donestsk. Il a été démis de ses fonctions et est rentré à Moscou, un mois après le crash.