Violences sexuelles : des ex-patineuses accusent leurs entraîneurs
Violences sexuelles : des ex-patineuses accusent leurs entraîneurs

Les témoignages sont forts, à visages découverts, et surtout, les accusés sont nommément désignés par des victimes qui libèrent leur parole.

Pendant 30 ans, Sarah Abitbol s’est tue. « J’avais tellement honte », confie-t-elle à l’Obs, qui publie ce mercredi les bonnes feuilles de son livre « Un si long silence » (Plon) à la veille de sa sortie. Cette ancienne championne de patinage artistique de 44 ans accuse son entraîneur de l’avoir violée plusieurs fois pendant deux ans dans les années 90 à partir de ses 15 ans. Sa fédération n’a rien vu, sa famille non plus.

Un jour en stage, « cet entraîneur me réveille, il est assis sur mon lit et il s’est mis à m’embrasser. Il a commencé à faire des choses horribles, jusqu’aux abus sexuels », raconte Sarah Abitbol à l’Obs. « J’ai été violée à 15 ans. C’était la première fois qu’un homme me touchait. J’espérais qu’il ne revienne pas, mais il est revenu. Et il m’emmenait dans un autre dortoir. »

De son côté, Hélène Godard affirme dans L’Equipe et L’Obs que le même Gilles Beyer, champion de France 1978, alors de huit ans son aîné, a eu deux rapports sexuels avec elle à la fin des années 70, alors qu’elle avait entre 13 et 14 ans. Puis, raconte-t-elle dans le quotidien sportif, elle est tombée sous « l’emprise » sexuelle de Jean-Roland Racle, septuple champion de France, qui l’hébergeait avec son épouse à son domicile de Nogent-sur-Marne. Elle avait entre 15 et 16 ans, lui plus de 30.

Deux autres patineuses, Anne Bruneteaux et Béatrice Dumur, accusent aussi Michel Lotz, vice-champion de France 1978 et 1979, d’avoir abusé d’elles dans les années 80, alors qu’il hébergeait les deux jeunes filles âgées de 13 ans quand il était entraîneur au club d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

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