Kevin Escoffier, monté sur son radeau de survie après le naufrage de son bateau, a été récupéré sain et sauf par Jean Le Cam dans la nuit de lundi à mardi. Troisième de la course, Escoffier avait déclenché sa balise de détresse lundi alors qu’il naviguait dans les 40es Rugissants, une zone connue pour ses déferlantes et vents violents. Il pourrait rester avec Jean Le Cam jusqu’au 7 décembre et embarquer sur le Nivôse, navire de la Marine nationale.
Grâce au signal de détresse, les organisateurs avec l’aide des secours sud-africains donnent une première position à Jean Le Cam, qui s’y rend difficilement. « Il a aperçu le bateau mais l’a perdu de vue, car il était obligé de manœuvrer, de réduire de la toile. A la tombée de la nuit on a perdu carrément le repérage du canot de survie de Kevin », confie Jacques Caraës. « La situation était critique. »
Trois autres skippers déroutés
Pour maximiser les chances de retrouver le navigateur vivant, l’organisation de la course déroute trois autres skippers : Yannick Bestaven (Maître Coq), Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) et Sébastien Simon (Arkéa Paprec). « On a mis un triangle de quadrillage en place en donnant des informations à quatre bateaux pour tâcher de retrouver un peu comme une aiguille dans une meule de foin », explique le directeur du Vendée Globe. « Par l’assistance de météo France sur un simulateur de dérive, on a pu revenir sur le radeau de survie. » Après onze heures d’inquiétude, le skipper de 40 ans est sauvé, récupéré par Jean Le Cam.