L’exécutif craint « une très grande violence » ce samedi, a indiqué à l’AFP l’Elysée mercredi soir, peu après que le gouvernement avait fait un geste qu’il espère décisif en renonçant « pour l’année 2019 » aux augmentations de taxes sur les carburants, ce qui était la revendication à l’origine du mouvement des « gilets jaunes ».
Le ministère de l’Intérieur a fait pour sa part état d’une « mobilisation de la part de l’ultradroite et de l’ultragauche ». De même source, « on constate une vraie radicalisation de certains Gilets jaunes, comme on a pu le voir dans les comparutions immédiates depuis lundi mais aussi dans leurs propos.
Ils se radicalisent par la violence et politiquement. » Mercredi lors d’un débat sur BFMTV face à des membres du gouvernement, Eric Drouet, l’un des initiateurs du mouvement sur Facebook, a répété ce qu’il disait déjà sur les réseaux sociaux : « Si on arrive devant l’Elysée [samedi], on rentre dedans », a-t-il lancé.
Sur Facebook, les mots d’ordre évoquent également un renversement des institutions et du chef de l’Etat : « Dissolution de l’Assemblée nationale », « Manu, on arrive! », « Pot de départ de Macron! », ou encore « Tous à la Bastille », peut-on notamment lire.