Depuis le 12 octobre 2024, une baleine à bosse a été repérée dans la Seine, entre Rouen et Le Havre, suscitant curiosité et inquiétude. Ce phénomène, qui pourrait sembler sortir tout droit d’un film de science-fiction, rappelle les tragédies de 2022 lorsque des cétacés tels qu’une orque et un béluga avaient également été observés dans ce fleuve, sans issue favorable.
Actuellement, la baleine à bosse se trouve près de Vatteville-la-Rue, selon les dernières observations du Groupe d’Études des Cétacés du Cotentin et des Mammifères Marins de la Manche (GECC). Les raisons de la présence de cet immense mammifère marin dans un environnement aussi atypique demeurent floues. Maïlys Baudoint, responsable du réseau d’observateurs du GECC, note qu’il est difficile d’évaluer l’état de santé de l’animal. Pour l’instant, il semble en bonne forme, se déplaçant aisément dans le fleuve, ce qui est un signe positif comparé aux cas précédents.
Le réchauffement climatique pourrait-il expliquer cette situation ? Bien que cela puisse sembler probable, Maïlys Baudoint précise que ce phénomène est souvent lié à la recherche de proies, plutôt qu’à des variations de température. En général, les baleines à bosse migrent saisonnièrement, se déplaçant de la mer du Nord vers les Antilles pour la reproduction, habituellement en évitant les voies navigables intérieures comme la Seine.
Les baleines à bosse, pouvant atteindre jusqu’à 14 mètres de long et peser environ 30 tonnes, vivent généralement jusqu’à 60 ans. En 2024, cinq baleines à bosse ont été observées dans la Manche, témoignant de leur présence dans les eaux françaises, bien que leur apparition dans le fleuve soit considérée comme inhabituelle.
Les autorités surveillent de près le déplacement de cet animal et un groupe de travail national a été constitué pour suivre son parcours. Les citoyens sont également appelés à signaler toute observation de la baleine à bosse en contactant les services compétents comme Pelagis ou le GECC.
