Les trois des quatre auteurs de l’étude mettent en cause la société Surgisphere ayant collecté les données de leur refuser l’accès. Cette étude fut à l’origine d’un changement éphémère de politique de l’Organisation mondiale de la santé
L’étude du Lancet serait donc peut-être « foireuse », comme le disait Didier Raoult. Le professeur doit sans doute s’en frotter les mains à cet instant… L’étude publiée par la très sérieuse revue scientifique The Lancet n’aurait pas été établie avec toutes les informations requises. Trois des auteurs – Mandeep R Mehra, Frank Ruschitzka et Amit N Patel – ont en effet écrit une lettre de rétractation ce jeudi 4 juin sur le site web du Lancet. Ils y expliquent que l’entreprise avec laquelle ils collaboraient, Surgisphere Corporation, avait refusé l’accès à l’intégralité des données pour permettre leur réexamen.
Surgisphere ne voulait pas « violer les accords avec leurs clients et les règles de confidentialité », écrivent les trois auteurs. Il s’agit en effet de la firme qui avait fourni les données sur lesquelles se base l’étude du Lancet. Ses données concluaient à l’inefficacité voire la dangerosité du traitement de l’hydroxychloroquine, molécule privilégiée par l’infectiologue star de Marseille Didier Raoult.