Trèbes- Arnaud Beltrame, le gendarme « qui a sauvé des vies », est mort.
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame qui s’était proposé comme otage auprès du jihadiste auteur des attaques dans l’Aude ce vendredi, est mort des suites de ses blessures, a annoncé samedi le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. « Jamais la France n’oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice », a de nouveau écrit le ministre samedi matin sur Twitter, au lendemain des attaques dont le bilan s’élève désormais à quatre morts.
Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame nous a quittés.
Mort pour la patrie.
Jamais la France n’oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice.
Le coeur lourd, j’adresse le soutien du pays tout entier à sa famille, ses proches et ses compagnons de la @Gendarmerie de l’Aude. pic.twitter.com/I1h8eO7f9a— Gérard Collomb (@gerardcollomb) March 24, 2018
« Un potentiel sportif énorme »
« Un gars solide. Il a, comme on dit dans notre jargon, une caisse de malade. Un potentiel sportif énorme », se souvient ce camarade de promotion l’Ecole militaire inter-armes (EMIA) dont Arnaud Beltrame avait réussi le concours en 2001. Il en était d’ailleurs le major.
« A la course à pied, il est l’un des meilleurs. C’est un homme psychologiquement fiable, svelte, grand et sec, un vrai sportif », continue cet officier de gendarmerie. Arnaud Beltrame a d’abord commencé sa carrière dans l’armée de terre au 8e Régiment d’artillerie de Commercy (Meuse) comme officier de réserve en situation d’activité (ORSA). C’est là qu’il devient aspirant, sous-lieutenant et lieutenant. Puis à la fin de son contrat provisoire, les contrats à durée déterminée de l’armée, propres aux Orsa, ce Breton a choisi de rester dans la vie militaire et passe le concours de l’Emia.