Tariq Ramadan aurait reconnu des relations sexuelles « consenties » avec deux femmes qui l’accusent de viol ce lundi devant les juges d’instruction parisiens, selon son avocat. Cette nouvelle version des faits survient après la révélation récente de centaines de SMS échangés avec l’une des deux femmes qui accuse l’islamologue de l’avoir violée, voici neuf ans.
« Sa parole s’est enfin libérée, il est soulagé. Il a eu des relations sexuelles avec elles, mais il s’agissait de relations consenties », a indiqué Emmanuel Marsigny, son avocat après cette audition au tribunal de grande instance de Paris qui a duré plus de deux heures. Jusqu’à présent, le théologien avait toujours nié avoir eu des rapports physiques avec l’une ou l’autre.
Mis en examen et placé en détention provisoire depuis le 2 février, il a continué à assurer, face aux trois juges d’instruction, que les deux femmes qui l’accusent ont menti en prétendant avoir été violées. « Ces relations ont été souhaitées, consenties et même par la suite recherchées », poursuit Emmanuel Marsigny. Pourquoi ne pas les avoir reconnues plus tôt dans ce cas-là ? « Parce que mon client a eu le sentiment que la conviction [des juges] était acquise qu’il était coupable… »