Scandale du don de corps : l’université Paris-Descartes vendait une partie des défunts aux industriels (détail)
Scandale du don de corps : l’université Paris-Descartes vendait une partie des défunts aux industriels (détail)

Dans une enquête publiée mardi sur la base d’un rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS), Franceinfo révèle que la faculté a revendu environ un tiers des dépouilles à des entreprises privées et à l’armée, à des fins d’expérimentations.

En 2019, pas moins de 37% des revenus du centre du don des corps provenaient de sociétés dont l’objet principal était industriel, une pratique légale mise en place sur base d’une convention légale -unique en Europe- avec le Centre européen d’études de sécurité et d’analyse des risques (CEESAR), basé à Nanterre et mandaté par les constructeurs, mais dont les donateurs n’étaient pas informés, a précisé la chaîne publique française, ajoutant que la mise à disposition se payait 900 euros pour un sujet ou 400 euros pour une pièce anatomique.

Sur papier, le don s’apparente à une noble cause, voire à un acte d’amour, a expliqué Laurence Dezelée, vice-présidente de l’association Charnier Descartes, dont la mère décédée avait fait don de son corps au centre. “Bien sûr, on ne lui a pas dit: ‘Vous allez peut-être servir pour des crash-tests, être envoyée à 150 km/h dans un mur. C’est clair qu’elle ne l’a pas su”, a-t-elle recadré.

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