Daniil Kliouka, un professeur d’arts plastiques de 28 ans, a été condamné en Russie à 20 ans de prison pour avoir dessiné des caricatures critiquant le Kremlin. Arrêté en février 2023 et accusé de terrorisme, il affirme avoir été torturé pour avouer des crimes qu’il nie. Son histoire reflète la répression croissante en Russie, où les délations se multiplient depuis l’appel de Vladimir Poutine à «l’auto-purification» de la société en 2022.
Kliouka est accusé d’avoir financé une organisation «terroriste», l’armée ukrainienne Azov, avec un virement en cryptomonnaie, ce qu’il dément. Il explique avoir été dénoncé par sa directrice pour des griffonnages anti-Kremlin qu’il faisait dans un journal. Suite à cette dénonciation, il a été arrêté, licencié, et ses biens perquisitionnés.
Au cœur de cette affaire, l’organisation Memorial souligne que le manque de transparence dans ces cas permet au régime de contrôler l’opinion publique. Kliouka, malgré son emprisonnement, continue d’échanger des lettres, appelant le monde à ne pas «fermer les yeux» sur la répression en Russie.