Procès du RN : une procureure a-t-elle « avoué » que cela « lui ferait trop mal » de demander la relaxe de Marine Le Pen ?
Procès du RN : une procureure a-t-elle « avoué » que cela « lui ferait trop mal » de demander la relaxe de Marine Le Pen ?

Dans le cadre du procès des assistants parlementaires du Rassemblement national (RN), le parquet a requis, ce mercredi 13 novembre, cinq ans de prison, dont deux ferme, ainsi qu’une amende de 300 000 euros et une peine d’inéligibilité de cinq ans contre Marine Le Pen. Ces sanctions, si elles sont adoptées, auraient une exécution immédiate, empêchant potentiellement la candidate d’extrême droite de se présenter à de futures élections. Ce jugement fait suite à une enquête minutieuse sur des détournements de fonds publics, supposément orchestrés via des assistants parlementaires fantômes employés par le RN avec des financements européens.

Le RN, qualifié de « parti receleur » par le parquet, se voit également exposé à une amende de 4,3 millions d’euros, symbole de l’ampleur des accusations. La procureure Louise Neyton a dénoncé un « système systémique » de détournement de fonds qui aurait traversé plusieurs législatures pour financer l’appareil du RN, accusé de profiter illégalement des fonds européens pour maintenir le train de vie de ses proches. Selon le parquet, ce dispositif d’emplois fictifs aurait permis au RN de détourner « jusqu’à la dernière miette » de fonds alloués à ses eurodéputés.

Les anciens eurodéputés du RN, dont plusieurs proches de Marine Le Pen, ont quant à eux tenté de dépeindre le procès comme une manœuvre politique visant à affaiblir leur mouvement. Cependant, le ministère public a maintenu que l’accusation ne repose pas sur une volonté de persécution, mais sur des faits avérés d’enrichissement partisan.

Le verdict de ce procès, qui pourrait marquer un tournant historique pour le RN, est attendu début 2025.

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