Jonathann Daval, qui se dit prêt à “payer” pour le meurtre de sa femme Alexia, sera fixé sur son sort ce samedi 21 novembre, a priori dans la soirée. Cet informaticien de 36 ans, qui avait maquillé le meurtre en disparition d’une joggeuse avant de jouer les veufs éplorés pendant trois mois, avait été interpellé en janvier 2018.
Le magistrat a qualifié ce crime de « particulièrement épouvantable », c’est « une affaire de crime conjugal qui est devenue en raison de la médiatisation extrêmement emblématique », a-t-il pointé, rejetant la thèse d’une simple dispute conjugale.
« La séparation, le départ intolérable, il apparaît plausible », notamment après les auditions à la barre d’amis du couple qui ont évoqué leurs « difficultés », un « couple qui ne marchait plus », a estimé Emmanuel Dupic.
« La place prise par Jonathann dans la famille d’Alexia fait qu’il ne peut pas accepter la séparation, c’est +leur gamin+ », a poursuivi Emmanuel. Dupic, qui dépeint l’accusé en « manipulateur » et en « menteur ».
« Un monde s’écroule pour Jonathann Daval. Alexia met fin à la relation » et « le scénario c’était ça, on ne devait pas retrouver le cadavre, Jonathann restait dans cette famille », a déclaré Emmanuel Dupic, ce qui explique pourquoi il a caché le corps dans un bois et, surtout, qu’il a tenté de l’incinérer.
« La vérité n’est pas entendable : c’est épouvantable de tuer une femme parce que vous ne voulez pas qu’elle vous quitte », a encore estimé l’avocat général.
« Vous allez juger l’agonie d’une femme mariée, sa seconde mort qui est la crémation, et une troisième mort, l’accusation d’une famille obligée de porter ce crime », a-t-il ajouté, en référence aux accusations portées un temps par l’accusé à l’encontre de sa belle-famille.