Le 10 octobre, le gouvernement dévoilera son budget pour 2025, qui prévoit 60 milliards d’euros d’économies. Parmi les mesures envisagées, une taxe sur les tarifs de l’électricité pourrait être instaurée, ce qui suscite des inquiétudes quant à une éventuelle augmentation des factures.
L’ancien ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait annoncé une baisse des prix de l’électricité de 10 à 15 % pour tous les Français. Cependant, avec la dissolution de l’Assemblée nationale et la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, le redressement des finances publiques est devenu une priorité. Le gouvernement examine maintenant la possibilité d’augmenter la Taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité (TICFE), qui pourrait dépasser le taux de 32,44 euros par mégawattheure en vigueur avant la crise inflationniste.
Cette hausse de la taxe coïnciderait avec la fin du bouclier tarifaire prévue pour février 2025, une information confirmée par le ministère du Budget, qui précise qu’aucune décision définitive n’a été prise et que la question sera débattue au Parlement.
Cependant, cette proposition est source de désaccord au sein du gouvernement. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a averti qu’une trop forte augmentation de la taxe pourrait avoir des conséquences négatives. Elle a suggéré que les baisses des prix sur le marché international devraient permettre de rétablir la taxe à son niveau d’avant-crise, sans aller au-delà.
Malgré l’augmentation de la taxe, Bercy prévoit une baisse des prix de l’électricité de 9 % en février 2025, ce qui représenterait environ 110 euros d’économies sur la facture annuelle pour les 80 % de foyers bénéficiant de tarifs réglementés. Ces clients, ainsi que ceux ayant souscrit à des contrats indexés sur ces tarifs, devraient donc voir leur facture diminuer. En revanche, les particuliers ayant opté pour une offre de marché auprès d’un fournisseur alternatif pourraient constater une hausse de leur facture en parallèle avec l’augmentation de la taxe. Le ministère de l’Économie rappelle que ces 20 % de clients peuvent toujours changer pour des tarifs réglementés afin de bénéficier de cette baisse.