Dans le cadre de la course présidentielle américaine, Donald Trump et Kamala Harris se rendent vendredi au Michigan, un État crucial où se déroule une intense bataille électorale. Ce déplacement intervient dans un contexte marqué par des débats houleux concernant le soutien américain à Israël, un sujet qui suscite des émotions fortes parmi les électeurs.
Le Michigan, avec sa large population d’Arabo-Américains, est particulièrement sensible aux questions liées au Proche-Orient. Historiquement, ces électeurs ont soutenu les démocrates, mais cette année, le soutien à l’administration Biden semble s’effriter. À Dearborn, une banlieue de Detroit, les préoccupations liées à la guerre à Gaza et au Liban prédominent dans les discussions.
Marwan Faraj, un électeur d’origine libanaise, exprime sa désillusion vis-à-vis de Kamala Harris, qu’il accuse de soutenir des actions jugées inacceptables contre les Palestiniens. Haider Koussan, également d’origine libanaise, partage ce sentiment et souligne un manque de respect perçu de la part des démocrates. Dans ce contexte, Harris doit naviguer avec prudence pour ne pas aliéner ces électeurs critiques tout en bénéficiant du soutien des figures emblématiques du Parti démocrate, comme Barack et Michelle Obama, qui seront présents dans l’État le 26 octobre.
De son côté, Donald Trump intensifie ses critiques à l’encontre de Harris, la qualifiant d' »incompétente » et mettant l’accent sur les défis économiques auxquels font face les familles américaines. En utilisant des gestes symboliques, comme travailler temporairement dans un McDonald’s, il cherche à établir un lien avec les préoccupations des électeurs en matière d’économie, d’immigration et d’avortement.
À seulement 18 jours des élections, la compétition entre Trump et Harris s’intensifie. Le Michigan, aux côtés d’États comme la Géorgie et la Caroline du Nord, pourrait s’avérer déterminant pour l’issue de cette élection serrée, avec déjà plus de 10 millions d’Américains ayant voté.