La chlordécone, un poison présent pour «des générations» dans le sol antillais.
La menace est invisible, mais omniprésente : les sols sont contaminés pour des siècles par un pesticide ultra-toxique, le chlordécone, un perturbateur endocrinien reconnu comme neurotoxique, reprotoxique (pouvant altérer la fertilité) et classé cancérogène possible dès 1979 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon l’article Planète publié par Le Monde ce mercredi 6 juin.
Selon Le Monde, la quasi-totalité des Guadeloupéens (95 %) et des Martiniquais (92 %) sont contaminés à la chlordécone, selon une étude publiée en 2013 par Santé publique France. Plus grave, « le pesticide est aussi fortement soupçonné d’augmenter le risque de cancer de la prostate, dont le nombre en Martinique lui vaut le record du monde, et de loin, avec 227,2 nouveaux cas pour 100.000 hommes chaque année », explique l’article. Elle est également soupçonnée d’effets négatifs sur le développement des bébés.
La chlordécone est éliminée en quelques semaines par le corps. Mais aux Antillles, impossible d’y échapper. Elle pourrait être présente dans les sols pendant des centaines d’années.