Gilou Rakotoasimbola est jugé jusqu’à vendredi devant la Cour d’assises du Rhône pour meurtre aggravé par conjoint. L’ancien chauffeur routier de 46 ans, déjà sous le coup d’une plainte pour violences conjugales, avait tué son épouse en la percutant avec sa voiture avant de lui rouler dessus en 2019.
« Je n’ai pas beaucoup de choses à dire normalement. Pourquoi j’ai tué ma femme? J’aime ma femme, j’aime vraiment ma femme », avait-il déclaré lors du procès en correctionnelle consacré aux violences du 7 juillet, où il a été condamné à 15 mois de prison.
« J’aime ma femme, mais elle voulait me quitter. Je cherchais à me réconcilier », avait-il répondu au tribunal pour justifier ses multiples tentatives d’approche. La veille de son geste fatal et malgré son contrôle judiciaire, Gilou Rakotoasimbola avait suivi Bernadette à la sortie de son travail et il l’avait, selon ses dires, vu monter dans une voiture inconnue.
Celui-ci est jugé à partir d’aujourd’hui pendant deux jours devant la cour d’assises du Rhône pour le meurtre de son épouse. Trois semaines plus tôt elle avait porté plainte contre lui mais il n’avait pas encore été jugé regrette sa cousine Romina:
« Il voulait juste lui parler »
« Elle avait peur pour sa vie. Quand on intervient chez quelqu’un que l’on prouve que l’on a été agressé avec des marques de coups et un visage déformé par les coups, mettre une main courante et interdire à monsieur de s’approcher à moins de 200 mètres, il ne faut pas se voiler la face, ce n’est pas suffisant ».
L’accusé conteste avoir voulu tuer sa femme. « Il voulait juste lui parler » ce jour-là explique son avocate Me Stéphanie Rogéron:
« Il a du mal à comprendre ce qui a pu se passer. Ils n’étaient pas signalés comme un couple à problème, ils avaient fait parler d’eux 15 jours avant les faits seulement, c’était impossible de mettre quelque chose en place ».