Apparu en Israël en 2014, le « tomato brown rugose fruit virus » menace désormais la production de tomates en France. L’Anses appelle toute personne, maraîcher ou jardinier amateur, à prévenir les autorités régionales en cas de suspicion. Aucun traitement efficace n’a été trouvé à ce jour.
« C’est un virus très inquiétant, car si l’on connaît bien le genre auquel il appartient, il n’existe à ce jour aucun traitement ni aucune variété résistante au ToBRFV », explique Philippe Reignault, directeur de la santé médicale à l’Anses. « Et la gamme des dégâts observés va de 10 % à 100 % des plantations. Pour un producteur professionnel, même un faible seuil est catastrophique ! »
Appartenant à la famille des tobamovirus, ce « virus du fruit rugueux brun de la tomate » est spécialisé, c’est-à-dire que seuls les tomates, les piments et poivrons, mais aussi les aubergines, les pétunias, le tabac et les plantes sauvages y sont sensibles. Il ne présente aucun danger pour l’homme (on peut consommer sans risque une tomate infectée), mais l’homme est en grande partie responsable de sa propagation.