Depuis sa première garde à vue dans l’affaire de la disparition de Maëlys, 9 ans, le 31 août, le profil de l’ancien maître-chien et militaire Nordahl Lelandais domicilié en Savoie, à Domessin, intrigue par son ambivalence. La sérénité affichée lors des interrogatoires par le trentenaire et son sang-froid à se jouer de ses interlocuteurs ont glacé les enquêteurs. « Sa personnalité nous intéresse grandement. Il est peu de dire qu’elle est au cœur de l’enquête », rapporte un bon connaisseur du dossier de la petite Maëlys.
Pour sa famille, Nordahl Lelandais est ce « tonton » sensible et souriant, un peu bagarreur mais « inoffensif », comme le soulignera un ami dans la presse. D’autres, comme ses ex-compagnes ou d’anciens employeurs, dépeignent au contraire un portrait autrement plus ombrageux de cet adepte de vitesse et de sports de combats, capable de « manipulations », « d’intimidations » et de « violences ».
Ce mercredi 20 décembre, l’ancien militaire de 34 ans pourrait être impliqué dans bien plus d’affaires qu’on ne l’imagine. En effet, les gendarmes se demandent si Nordahl Lelandais n’est pas impliqué dans deux autres disparitions non résolues.
Deux disparitions lors d’un festival près d’Albertville
Selon France Info, les enquêtes concernant la disparition de deux hommes en Haute-Savoie, en 2011 puis 2012, ont également été réouvertes par les enquêteurs. Des vérifications vont, là aussi, être effectuées. En 2011, Jean-Christophe Morin avait disparu après avoir participé au festival de musique électronique « Elements », près d’Albertville. Un an plus tard, c’est Ahmed Hamadou qui ne donne plus de signe de vie après s’être rendu à ce même événement.
Nordahl Lelandais reste le principal suspect dans l’affaire sur la disparition de la petite Maëlys. La fillette, âgée de 9 ans, avait disparu le 26 août dernier lors d’un mariage dans la commune de Pont-de-Beauvoisin. Bien que de nombreux éléments semblent l’accabler, l’ex-militaire ne cesse de nier toute implication dans cette disparition.