L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, qui a été interrogé pendant quatre jours par les juges Aude Buresi et Marc Sommerer, a de nouveau été mis en examen dans le cadre de l’affaire du financement libyen supposé de sa campagne présidentielle de 2007, annonce le Parquet national financier ce vendredi 16 octobre, confirmant une information de « Mediapart ».
Le chef d’inculpation ? « Association de malfaiteurs » en vue de la préparation de délits punis de dix années d’emprisonnement (corruption et détournements de fonds publics libyens). Cette nouvelle poursuite, révélée par le site d’information en ligne, est la quatrième dans ce dossier pour l’ancien chef de l’Etat, qui s’était dit victime d’un « complot » après les mises en examen prononcées en mars 2018 pour « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics » et « financement illégal de campagne ».
Nicolas Sarkozy a toujours démenti la moindre malversation, à l’instar de deux de ses anciens ministres, Claude Guéant et Eric Woerth, également mis en examen dans cette affaire. Dans un post Facebook publié ce vendredi, l’ancien chef de l’Etat se dit « stupéfait ». « Voici donc franchie une nouvelle étape dans la longue liste des injustices commises tout au long de l’affaire dite du prétendu “financement libyen” », réagit-il. Il ajoute : »« Les Français doivent savoir que je suis innocent de ce dont on m’accuse en apportant un crédit invraisemblable aux déclarations d’assassins, d’escrocs notoires et de faux témoins. Je sais que la vérité finira par triompher ». »
« Chacun voit bien qu’il s’agit d’une décision sans précédent en cohérence avec les investigations réalisées. La procédure suit son cours » a pour sa part réagi Me Vincent Brengarth, l’avocat de l’association anti-corruption Sherpa, partie civile dans ce dossier.