Les députés ont voté lundi soir la mesure phare du projet de loi permettant d’instaurer des dérogations à l’interdiction des néonicotinoïdes pour la filière de la betterave sucrière. Le vote solennel sur l’ensemble du texte aura lieu mardi après-midi.
En voulant utiliser temporairement des néonicotinoïdes, un insecticide néfaste pour les abeilles, le gouvernement est accusé de brouiller son message sur la transition écologique. Mais selon l’exécutif, cette mesure permettrait de sauvegarder les emplois de 46.000 personnes dont 25.000 agriculteurs.
« C’est une question de souveraineté »
En raison de la prolifération d’un puceron vert vecteur de la maladie qui affaiblit les plantes dans de nombreuses régions, les betteraves issues de semences non enrobées d’insecticide sont atteintes de « jaunisse ». La réintroduction de semences enrobées avec des néonicotinoïdes doit permettre de protéger les rendements sucriers. Le hic est que ce type de pesticide a été interdit en 2018. Le gouvernement a décidé de rétropédaler, en s’appuyant sur le règlement européen sur les phytosanitaires permettant de déroger à l’interdiction en l’absence d’alternative.