Le Kremlin a vivement réagi après l’annonce de Washington autorisant Kiev à utiliser des missiles à longue portée sur le territoire russe. Cette décision, réclamée depuis longtemps par l’Ukraine, intervient après une intensification des frappes russes et l’arrivée de renforts nord-coréens aux côtés de Moscou. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a accusé l’administration américaine de jeter de l’huile sur le feu, prévenant que cette mesure pourrait entraîner une nouvelle escalade dans le conflit.
Sur le terrain, les forces russes continuent d’avancer, notamment dans la région de Pokrovsk, tandis que les soldats ukrainiens expriment des doutes sur l’efficacité de cette aide tardive. À Odessa, une frappe russe a causé la mort de huit civils, marquant une nouvelle attaque meurtrière loin des lignes de front. Volodymyr Zelensky a dénoncé une Russie qui « n’est intéressée que par la guerre », alors que les frappes ciblent également les infrastructures énergétiques, plongeant le pays dans des coupures de courant massives.
L’autorisation américaine est perçue comme un tournant par certains, mais aussi comme une décision tardive, à quelques semaines de l’investiture de Donald Trump, dont la position sur l’Ukraine reste incertaine. Moscou avertit qu’un soutien militaire accru des États-Unis pourrait être considéré comme une implication directe de l’Otan, augmentant ainsi les risques d’un conflit élargi.
