April Benayoum, première dauphine du concours, a été ciblée par des internautes en raison de ses origines juives, suscitant l’indignation de la classe politique. Le parquet de Paris ouvre une enquête.
Elue première dauphine, la jeune femme avait évoqué, lors de son discours de présentation, le fait que son père était d’origine israélienne. Une information qui a provoqué un déferlement de haine sur les réseaux sociaux.
Alors que plusieurs personnalités politiques se sont indignées sur les réseaux sociaux, la ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, sur le plateau de BFM-TV, a exhorté Twitter à « prendre ses responsabilités », ajoutant qu’il « n’est pas acceptable » que certains de ces Tweet soient encore en ligne. La membre du gouvernement estime que l’ouverture d’une enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), est « un signal qui est envoyé [aux] auteurs pour leur dire que ce n’est pas anodin de proférer (…) ce genre de propos antisémites puisqu’ils seront, je l’espère, poursuivis ».
Soutenue par Amandine Petit, tenante du titre 2021, et par l’ensemble de la classe politique française, la jeune femme s’est confiée au quotidien La Provence :
« Je trouve triste que l’on en soit encore là en 2020 ; il faut se mobiliser pour que cela s’arrête. La France est un pays cosmopolite, les Miss sont d’origines différentes, de cultures différentes, de régions différentes, et c’est ce qui est beau dans cette compétition. »