Macron change les règles de nomination des recteurs pour favoriser une de ses copines de l’ENA.
Publiée dans le communiqué du Conseil des ministres du mercredi matin 3 octobre, l’information est passée inaperçue. Sauf chez les universitaires. Les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur ont, en effet, présenté un décret « portant modification des modalités de nomination des recteurs ». Le but annoncé : « diversifier le recrutement des recteurs ». Comment ? En permettant à davantage de non-titulaires de doctorat (plus précisément, à des « non-titulaires d’habilitation à diriger des recherches ») d’occuper cet emploi prestigieux. Jusqu’à présent, seuls 6 recteurs sur 30 pouvaient ne pas être universitaires. Le décret double ce chiffre à 12.
Une camarade de promotion de l’ENA
Pourquoi une telle modification sans tambour ni trompettes pour faire passer de 6 recteurs (sur 30) à 12 le nombre de recteurs qui ne sont pas des universitaires ? Vraisemblablement pour permettre à une camarade de l’ENA d’Emmanuel Macron de pouvoir être nommée rectrice.
L’Elysée et Matignon veulent, en effet, nommer à la tête de l’académie de Versailles – la plus grosse de France avec 1 million d’élèves – Charline Avenel, 42 ans, actuelle secrétaire générale de Sciences-Po. Problème, cette haute fonctionnaire n’est pas titulaire d’une habilitation à diriger des recherches et le quota des six recteurs non-universitaires est déjà complet. D’où le décret pour assouplir les conditions permettant d’occuper ce poste…