Après plusieurs mois de blocage, un accord a été trouvé à Bruxelles. Les dirigeants de l’Union européenne, réunis en sommet, ont adopté jeudi 10 décembre un compromis sur l’Etat de droit permettant la levée des vetos hongrois et polonais sur le budget et le déblocage du plan de relance européen concernant l’après Covid-19, a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel. « Nous pouvons maintenant commencer à reconstruire nos économies », a-t-il notamment commenté, sur Twitter.
Deal on the #MFF and Recovery Package #NGEU
Now we can start with the implementation and build back our economies.
Our landmark recovery package will drive forward our green & digital transitions. #EUCO
— Charles Michel (@eucopresident) December 10, 2020
Le budget de l’UE 2021-2027 (1 074 milliards) et le plan de relance post-Covid (750 milliards d’euros) avaient été adoptés en juillet mais étaient bloqués par Budapest et Varsovie qui s’opposaient à un mécanisme conditionnant le versement des fonds européens au respect de l’Etat de droit.
« Pas de plan B » pour le climat
Enfin, à la veille du cinquième anniversaire de l’Accord de Paris, les Etats membres se sont mis d’accord vendredi pour relever leur objectif de réduction de gaz à effet de serre d’ici 2030, à l’issue d’une nuit blanche de tractations avec la Pologne, après avoir sauvé la veille leur plan de relance massif post-Covid.
« Dix ans, c’est demain. Alors, mettons tout en œuvre pour réussir, maintenant, tous ensemble. Car il n’y a pas de plan B », a réagi le président français Emmanuel Macron.
Les modalités et la répartition des efforts ont été au coeur des négociations: la Pologne, très dépendante du charbon, redoute les lourdes conséquences économiques de ce verdissement et exigeait des garanties sur les aides financières qu’elle obtiendrait.