Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, exprimant l’espoir que son mandat pourrait contribuer à l’obtention d’une « paix juste » pour l’Ukraine. Zelensky a félicité Trump pour son engagement envers une approche de « paix par la force », qu’il considère comme essentielle pour rapprocher l’Ukraine d’une solution pacifique. Trump, quant à lui, a souvent affirmé qu’il pourrait imposer une paix en Ukraine en « 24 heures », bien qu’il n’ait jamais précisé comment cela serait possible. Il a également critiqué l’ampleur de l’aide américaine à Kiev et exprimé des propos amicaux à l’égard de Vladimir Poutine.
Cette situation suscite des inquiétudes en Europe et en Ukraine, où certains craignent que Trump ne pousse l’Ukraine à négocier avec la Russie dans des conditions trop favorables à Moscou. Zelensky a ainsi appelé à un soutien bipartisan à l’Ukraine, soulignant l’importance de l’unité entre républicains et démocrates américains. Il a aussi rappelé sa rencontre de septembre avec Trump à New York, où ils avaient discuté d’un partenariat stratégique et des moyens de mettre fin à l’agression russe.
Les relations entre Zelensky et Trump sont complexes, notamment en raison d’un scandale en 2019, lorsqu’une conversation téléphonique entre Trump et Zelensky avait révélé des tentatives de pression sur l’Ukraine pour enquêter sur le fils de Joe Biden, ce qui avait conduit à une procédure de destitution contre Trump, mais il avait été acquitté par le Sénat.
De son côté, le Kremlin a précisé que Vladimir Poutine ne féliciterait pas Trump, soulignant que ce dernier serait jugé en fonction de ses « actes concrets » concernant la guerre en Ukraine. Le porte-parole du Kremlin a affirmé que les relations entre la Russie et les États-Unis étaient déjà à leur plus bas niveau historique et que l’évolution de la situation dépendrait des actions du nouveau président américain. Peskov a conclu que, bien que les États-Unis ne puissent pas mettre fin au conflit immédiatement, leur politique étrangère pourrait encore changer le cours des événements.