Les pharmacies, désormais autorisées à pratiquer des tests antigéniques qui réduisent les délais de dépistage du coronavirus, demandent des moyens et le droit de travailler avec des infirmières libérales pour pratiquer ces tests, a indiqué dimanche l’Union syndicale des pharmaciens d’officine (USPO). « On nous donne la possibilité de poser un diagnostic, ça change complètement la dimension de ce qu’on confiait jusqu’à maintenant aux pharmaciens », a assuré Gilles Bonnefond, président de l’USPO, 2e syndicat du secteur.
Plus rapides que les tests virologiquesRT-PCR, ils délivrent un résultat en 15 à 20 minutes. En effet, s’ils sont réalisés, comme les tests RT-PCR, à partir d’un prélèvement dans les narines par écouvillon (nasopharyngé), ils ne nécessitent pas une analyse lourde en laboratoire pour savoir si les cellules prélevées contiennent du matériel génétique du coronavirus. Les tests antigéniques se contentent de repérer des protéines du virus grâce à la réaction observée sur une bandelette.
Le recours aux tests antigéniques ouvert au dépistage individuel
Les médecins, pharmaciens et infirmiers pourront les réaliser sur les « personnes asymptomatiques, hors personnes contact ou personnes détectées au sein d’un cluster, et sur les personnes symptomatiques ».
Pour les personnes présentant des symptômes du Covid-19 (fièvre, toux sèche, perte de l’odorat et du goût, etc.), le test antigénique n’est possible que si les conditions suivantes sont réunies :
elles sont âgées de 65 ans ou moins et ne présentent aucun risque de développer une forme grave de Covid-19 ;
le résultat d’un test RT-PCR ne peut être obtenu avant 48 heures ;
le test antigénique est réalisé dans un délai inférieur ou égal à quatre jours après le début des symptômes.