Ferrero affirme exercer une « tolérance zéro » à l’égard du travail des enfants. Pourtant, d’après les associations des droits de l’homme, 30 % de leurs noisettes sont issues de fermes turques où sont exploités des mineurs pour des salaires de misère.
11 300 enfants âgés entre 6 et 14 ans exploités
Ferrero, de son côté, affirme exercer une « tolérance zéro » en ce qui concerne le travail des enfants. Mais le fait est que 30% de ses noisettes viennent de Turquie, premier producteur mondial, où des mineurs sont exploités pour un salaire de misère. En 2012, on décomptait 900 000 enfants travailleurs en Turquie, dont 11 300 âgés entre 6 et 14 ans, sachant que l’âge minimum pour travailler est de 15 ans. Parmi ces enfants, de nombreux jeunes réfugiés syriens.
Des entretiens filmés par l’ONG britannique WeMove Europe et le Center for Child Rights, visionnés par le « Guardian », montrent des enfants âgés de 11 ans affirmant qu’ils sont obligés de travailler jusqu’à douze heures par jour dans la région de la mer Noire.
Dans ces vidéos, les enfants affirment travailler sans contrat ni équipements de sécurité adéquats. Une fillette de 11 ans déclare ainsi : « Nous marchons jusqu’au champ à 6h30 et commençons à travailler à 7 heures ou 7h30. Nous travaillons jusqu’à 18 heures. C’est la deuxième fois que je viens travailler ici. » Une autre fillette de 12 ans raconte qu’elle récolte des noisettes depuis deux ans. Les agriculteurs interrogés dans la vidéo affirment qu’ils vendent leurs noisettes à Ferrero par le biais de sociétés intermédiaires. Dans ces extraits, un agriculteur interrogé explique :
« « Si je n’autorise pas les enfants à travailler, [leurs familles] partent, parce que d’autres agriculteurs les embaucheront. Mais en les faisant travailler, nous avons mauvaise conscience. En fin de compte, ce ne sont que des enfants. » »