Va-t-on enfin connaître, ce samedi, le nom du 46e président des Etats-Unis ? Trois jours après l’élection, certains Etats-clés poursuivent le dépouillement des bulletins, conséquence d’un vote massif par correspondance en pleine pandémie de Covid-19.
Le candidat démocrate, Joe Biden, est toujours crédité de 253 électeurs, contre 214 pour Donald Trump. Les résultats de la Géorgie, l’Arizona, le Nevada ou la Pennsylvanie pourraient lui permettre d’atteindre voire dépasser le seuil des 270, synonyme de victoire. Vendredi soir à Wilmington, son fief, il a tenu un discours rassembleur.
– La bataille pour le Sénat pourrait se prolonger jusqu’au 5 janvier
Sur les 35 sièges remis en jeu à la haute assemblée, 23 étaient détenus par des élus républicains, laissant aux démocrates l’espoir de menacer la courte majorité du parti de Donald Trump (53 voix contre 47 pour l’opposition démocrate et indépendante). Au vu des résultats partiels et des projections, chacune des deux formations semble d’ores et déjà assurée de décrocher 48 sièges sur les 100 que compte le Sénat.
En Caroline du Nord et en Alaska, les républicains Thom Thillis et Dan Sullivan semblent bien partis pour l’emporter. Il restera alors les deux sièges en jeu en Géorgie, où, particularité locale, un second tour devrait être nécessaire le 5 janvier, épilogue de cette course au Sénat.
Si les deux démocrates l’emportent, le Sénat se retrouvera à égalité parfaite entre les deux camps, la voix prépondérante revenant alors au ou à la vice-présidente. A l’inverse, un seul succès en Georgie suffirait aux républicains pour conserver leur majorité. Dans l’éventualité d’une victoire de Biden, cette issue pourrait compliquer sa tâche, notamment sur les questions liées à la santé et à la lutte contre le changement climatique.