Mercredi 30 juin 2021, dans le podcast Au comptoir de l’info de France Info, Léa Salamé s’est confiée sur les difficultés de son métier. La journaliste politique se souvient tout particulièrement d’une interview avec Carlos Ghosn, qui lui a valu une salves de critiques.
En 2020, Léa Salamé s’envolait pour le Liban pour une interview exceptionnelle de Carlos Ghosn qui venait de fuir le Japon dans les conditions des plus grands films d’espionnage. Le coup est beau pour la journaliste qui s’entretient là avec l’un des hommes les plus médiatisés du moment. Mais la récompense a un goût amer pour la jeune femme. « Si j’ai une blessure… J’accepte les critiques, je les comprends et c’est normal, je connais le deal. Sur l’interview de Carlos Ghosn, je vous assure que c’est une blessure. C’est injuste. Cette interview dure une demi-heure et c’est monté très très haut à la direction de France Inter parce que moi je voulais partir ! J’ai dit à la direction qu’ils m’avaient planté ! Je me suis sentie lâchée. Là, c’est une demi-heure d’interview où je pose toutes les questions et pendant 2 minutes, je change de ton. France Inter prend ce morceau-là et le diffuse sur les réseaux sociaux… », explique Léa Salamé.
« Je suis à Beyrouth, je vois le truc qui monte… Je me prends des ‘sale p*te, rentre chez toi !’ J’ai vu des trucs racistes, j’ai vu des trucs sexistes… On a inventé que c’était le meilleur ami de mon père ! Le racisme, ça m’a fait mal. Je n’ai pas envie de lire des trucs comme ça. Ça me blesse, j’ai pleuré », confie-t-elle.