L’Assemblée nationale et le Sénat ont tous deux voté pour supprimer le financement du Service National Universel (SNU) dans le budget de l’État, un projet initié en 2019 et soutenu par Emmanuel Macron. Cette décision fait suite à un rapport sévère de la Cour des comptes, qui a estimé les coûts annuels du SNU entre 3,5 et 5 milliards d’euros. Jugé inefficace et coûteux par certains députés comme Jean-Claude Raux et Pierrick Courbon, le SNU a été qualifié de « gadget présidentiel » et « d’hérésie budgétaire. »
Un amendement proposé par le Nouveau Front Populaire réaffecte les 128 millions d’euros prévus pour le SNU en 2025 au sport amateur, tandis que le Sénat a voté une réduction de 100 millions d’euros dans les crédits alloués au programme. Le sénateur socialiste Éric Jeansannetas, qui a appuyé cette réorientation budgétaire, souligne que le SNU n’apporte pas une plus-value suffisante après cinq ans d’expérimentation, et remet en question sa généralisation prévue pour 2026. Cette décision symbolique pourrait marquer un tournant pour l’avenir du SNU, dont l’utilité fait désormais débat.