Le prix Nobel de chimie a été attribué ce mercredi à la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna.
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The 2020 #NobelPrize in Chemistry has been awarded to Emmanuelle Charpentier and Jennifer A. Doudna “for the development of a method for genome editing.” pic.twitter.com/CrsnEuSwGD— The Nobel Prize (@NobelPrize) October 7, 2020
Originaire de Juvisy-sur-Orge (Essonne), cette scientifique est un pur produit de l’Institut Pasteur et de l’Université Pierre-et-Marie-Curie de Paris, où elle a obtenu un doctorat en microbiologie. Son précieux sésame en poche, la Française s’est envolée pour les Etats-Unis, où elle est restée près de dix-huit ans, faisant escale à New York et Memphis. Emmanuelle Charpentier est ensuite revenue en Europe, et partage désormais son temps entre la recherche à l’Université d’Umea, en Suède, et la direction du Centre de recherche Max Planck pour la Science des Pathogènes, à Berlin.
En 2012, elle décide de faire équipe avec l’Américaine Jennifer Doudna, de l’université Berkeley, en Californie. Les deux chercheuses débutent des travaux sur un outil capable de simplifier la modification du génome. Le mécanisme, qui s’appelle CRISPR-Cas9, est surnommé « ciseaux moléculaires ». « Notre collaboration a été réussie car nos deux laboratoires ont des expertises complémentaires, expliquait Jennifer Doudna au quotidien suisse, Le Temps, en avril 2015. Celui d’Emmanuelle Charpentier, en biochimie et génétique bactériennes ; le mien, en biochimie et biologie structurales. » Pour mener à bien ces recherches, en 2014, la Française crée, avec Rodger Novak et Shaun Foy, la société CRISPR Therapeutics et lève 25 millions de dollars pour développer la technologie Crispr/Cas9, qui l’amènera jusqu’au prix Nobel de chimie.