Le Parti libéral du Québec (PLQ), dirigé par Marc Tanguay, a exprimé son intention de reconsidérer l’échéance de 2035 pour l’interdiction de la vente de véhicules à essence, semblant s’aligner avec le Parti conservateur du Québec (PCQ) d’Éric Duhaime. Alors que le gouvernement Legault avait déjà avancé un projet de règlement fixant cette date, une enquête de Synopsis indique que 54 % des Québécois désapprouvent cet objectif. Tanguay a déclaré que si l’objectif n’est pas réaliste, il pourrait être abandonné, soulignant la nécessité d’évaluer le marché et la capacité financière des citoyens.
Le PLQ adopte ainsi une position similaire à celle du PCQ, qui a récemment lancé une campagne pour contester l’objectif 2035, le qualifiant d’utopique. Monsef Derraji, un député libéral, a mentionné des facteurs externes, tels que les éventuels droits de douane sur les véhicules électriques chinois, qui pourraient influencer la transition vers des véhicules moins polluants.
En réponse, Benoit Charette, ministre de l’Environnement, a reconnu que des ajustements pourraient être nécessaires si le marché ne montre pas de signes de préparation. Actuellement, il soutient que la demande pour des véhicules électriques est forte au Québec, indiquant que la transition se déroule mieux ici que dans d’autres régions d’Amérique du Nord.
Le projet de règlement vise à interdire la vente et la location de certains véhicules à essence d’ici 2035, dans le cadre d’une initiative plus large pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Le secteur des transports représente une part importante des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec, et le gouvernement vise à avoir deux millions de véhicules électriques sur les routes d’ici 2030 pour atténuer cet impact.