La gestion des 9 300 kilomètres d’autoroutes concédées en France, représentant 75 % du réseau national, est au cœur des discussions alors que les contrats actuels, certains datant de la fin des années 1950, arriveront à échéance entre 2031 et 2036. Le ministre des Transports, François Durovray, a ouvert un dialogue avec les principaux concessionnaires, comme Vinci, Eiffage et Abertis, pour envisager un nouveau modèle de gestion, intégrant des solutions décarbonées et un financement global des infrastructures de transport. Les autoroutes, qui représentent une source de financement majeure, notamment à travers les péages, sont au centre d’une réflexion pour redistribuer les revenus vers des modes de transport plus écologiques, comme les tramways ou les trains régionaux.
Le futur des concessions soulève plusieurs enjeux, notamment la question du « bon état d’entretien » des infrastructures au moment de leur restitution à l’État. Un rapport sénatorial a alerté sur le manque de précision sur ce point, et l’Autorité de régulation des transports a estimé que des travaux de remise en état pourraient coûter entre 5 et 6 milliards d’euros. La crainte de contentieux entre l’État et les concessionnaires est présente, notamment autour des modalités d’entretien à respecter avant la fin des contrats.
La conférence sur le financement des mobilités, prévue pour février 2025, devrait offrir des réponses concernant les futures modalités de gestion des autoroutes et leur rôle dans le financement des infrastructures de transport décarbonées.