Le laboratoire pharmaceutique Janssen-Cilag International, filiale belge du géant américain Johnson & Johnson, a sollicité une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour son vaccin anti-Covid-19, a annoncé mardi l’Agence européenne des médicaments (EMA).
L’Agence pourrait émettre une recommandation pour la mi-mars si les données d’efficacité, de sécurité et de qualité du vaccin sont suffisamment établies. Si la Commission européenne valide cette recommandation, il s’agira du quatrième vaccin anti-Covid-19 autorisé dans l’UE après ceux de BioNTech/Pfizer, Moderna et Astrazeneca/Oxford.
Pour accélérer la procédure, l’EMA examine depuis un certain temps déjà le développement du candidat-vaccin de Janssen dans le cadre d’une procédure en continu, sur base de données fournies par la firme.
Le « COVID-19 Vaccine Janssen » fonctionne à l’aide d’un adénovirus comme c’est le cas de l’Astrazeneca, à la différence des vaccins BioNTech/Pfizer et Moderna qui fonctionnent avec la technologique à ARN messager.
Cet adénovirus, incapable de se reproduire et de provoquer des maladies, a été modifié pour contenir le gène permettant de fabriquer la protéine présente à la surface du SARS-CoV-2, dont le virus a besoin pour pénétrer dans les cellules, explique l’EMA dans un communiqué. Une fois inoculé, le vaccin délivre le gène de cette protéine dans les cellules, qui l’utiliseront pour produire la protéine. Le système immunitaire de la personne vaccinée identifiera alors cette protéine comme étrangère, produira des anticorps et activera les globules blancs pour l’attaquer. Si, plus tard, la personne entre en contact avec le SARS-CoV-2, son système immunitaire reconnaîtra les protéines et défendra l’organisme contre le virus.
Il revient désormais au comité des médicaments à usage humain de l’EMA d’évaluer le candidat-vaccin.